L’été 2024 marque un tournant pour la Corporation de développement Gaboury
Organisme à but non lucratif fondé en 1991, la Corporation de développement Gaboury ne cesse d’élargir son impact sur le territoire témiscamien. Portée par une équipe mobilisée et dirigée par André Baillargeon, la Corporation connaît une année particulièrement dynamique. À la croisée des volets forestier, récréotouristique et communautaire, l’année 2024 confirme une chose : chez Gaboury, le mot développement prend tout son sens.
Sylviculture : un été de reboisement et de débroussaillage
Le cœur de métier de la Corporation demeure la sylviculture, et cette année, les contrats gouvernementaux affluent. Depuis juin, des équipes sont à pied d’œuvre dans plusieurs secteurs — Témiscaming, Béarn, Rémigny, Notre-Dame-du-Nord, Moffet, Laforce, Fugèreville, Latulipe, Guérin et Fabre — pour réaliser des travaux de débroussaillage et de reboisement.
Une activité qui avait été ralentie en raison d’un manque de main-d’œuvre, mais qui redémarre grâce à des contrats majeurs signés avec la Société d’exploitation sylvicole du Témiscamingue, sous la gestion de l’Agence régionale de mise en valeur des forêts privées. Le reboisement a repris en mai et se poursuivra jusqu’à la fin septembre.
Tourisme nature : le récréotourisme prend racine
L’un des aspects les plus prometteurs de la relance de Gaboury réside dans le développement de son offre récréotouristique. L’entretien des sentiers de la Chute à Ovide et de la Pointe-aux-Roches, confié par la municipalité de Latulipe, s’inscrit dans une vision plus large : celle de créer des lieux d’hébergement nature accessibles et durables.
Deux nouvelles options sont en cours de développement : le prêt-à-piquer, pour ceux qui souhaitent installer leur tente en pleine forêt, et le prêt-à-camper, plus confortable, incluant notamment une magnifique yourte avec mezzanine désormais disponible à la location à Moffet, sur les rives du lac des Quinze.
Transformation du bois : un service local et util
Dans une logique de valorisation complète de la ressource forestière, la Corporation a fait l’acquisition d’un processeur à bois et d’un moulin à scie. Cela permet de récupérer des essences peu utilisées, comme le pin rouge, et de les offrir à la population sous forme de bois de chauffage ou de sciage.
Il ne s’agit pas d’un projet de rentabilité, mais d’un geste de service envers la communauté de l’Est témiscamien. Ces activités permettent aussi de prolonger la saison de travail des employés, avant et après les opérations forestières principales.
Traditions d’ici : la magie de l’autocueillette
Autre volet rassembleur : la Corporation continue de faire vivre des traditions locales bien ancrées, comme l’autocueillette de sapins de Noël. Située au 775, rang 7 et 8, juste avant la fourche pour Moffet, la sapinière de plus de 5 000 arbres ouvre ses rangs quelques week-ends avant les Fêtes dans une ambiance festive.
De plus, la bleuetière de Latulipe, en pause depuis quelques années, est en cours de revitalisation. L’objectif : ramener les familles sur le chemin du Lac des Bois pour cueillir des bleuets en pleine nature.
Une équipe mobilisée et un avenir prometteur
Avec ses bureaux au cœur du village et un logement pour travailleurs au deuxième étage, la Corporation continue d’accueillir des talents locaux et externes pour répondre à la demande croissante. En 2023, faute de main-d’œuvre, l’équipe a dû faire appel à des travailleurs de l’extérieur. En 2024, ces reboiseurs logent sur place, renforçant l’idée d’une organisation bien ancrée et autonome.
André Baillargeon le rappelle avec conviction : « Le mot développement dans notre nom n’est pas là pour faire joli. » L’organisme consolide ses projets en cours, mais ne cache pas que d’autres initiatives sont en préparation — certaines encore confidentielles.
Une chose est certaine : l’été 2024 confirme que la Corporation Gaboury est bien vivante, tournée vers l’action, et toujours profondément enracinée dans son territoire.
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